Il était une fois... Epique


Il était une fois... Epique

Je devais avoir 11/12 ans quand j’ai lu pour la première fois "DRACULA" de Bram STOCKER et c’est comme ça que je suis « tombée » dedans (comme Obélix et la potion magique).
A 14 / 15 ANS, une amie de théâtre, à qui j’avais dit que j’étais fan du personnage du vampire, m’avait conseillée de lire "ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE" d’Anne RICE et c’est à ce moment que je suis tombée amoureuse du mythe littéraire. Je me suis mise à dévorer tous les livres et films que je pouvais trouver sur le sujet. J’ai donc continué avec Anne RICE et son "LESTAT LE VAMPIRE" et pour moi Lestat est l’essence même du mythe : glam’ à souhait, sexy, pervers et vicieux (mais dans le bon sens du terme) et malgré tout il a toujours son âme en lui. Aujourd’hui encore, je me passionne pour ses aventures avec les "CHRONIQUES DE VAMPIRES". Et biensûr, comme tout le monde, je me suis laissée happer par la série "TWILIGHT" de MEYER.

Pourquoi aujourd’hui, je vous parle de cette passion ?
Parce que depuis octobre 2009, j’écris une histoire sur les vampires. Et ne vous laissez pas tenter de croire que je surfe sur la vague TWILIGHT, car cela fait un moment que j’y pense.
En fait, grande lectrice que je suis et « scribe officiel » de ma famille, mon père m’a demandé, un jour d'automne, pourquoi je n’écrirais pas une histoire sur un thème qui me passionne : après tout je suis (peut-être) aussi douée que d’autres...Mon frère m’a énormément aidé sur le sujet en me donnant le fil rouge, me relisant et m’aidant dans mes idées.

Et me voilà, aujourd’hui, entrain de vous présenter ma trilogie (tant qu’à faire) : "EPIQUE" .
J’ai donc décidé de créer ce blog afin de vous faire partager mon aventure et d’y publier mes textes pour avoir votre opinion et de faire de cette histoire une belle histoire et dont les gens aimeraient lire.
Je ne dis pas que je serais un jour publiée, mais qui sait …

Alors n’hésitez pas à me faire part de vos opinions et idées et n’ayez pas peur d’être franc et honnête envers moi (au contraire).

Merci …

PS : pour vous inscrire à la newsletter d'EPIQUE, merci d'envoyer votre adresse mail à trilogie-epique@hotmail.fr

07/01/2012

Extrait Chapitre 14...


Il fait froid.
Horriblement froid.
J’ai les yeux clos et je n’ai aucune envie de les ouvrir pour l’instant.
Je parcoure mon corps de mes mains pour constater que j’ai une sacrée couche de vêtements. D’ailleurs, j’ai un peu de mal à me mouvoir. Je dois sûrement ressembler à un sumo, accoutré ainsi. Je me mets à rire bruyamment. Le vide qui m’entoure m’en renvoie l’écho. Je ris de plus belle. Je n’avais pas ri comme ça depuis une éternité. Je garde toujours les yeux fermés. Je relève la tête et prends une goulée d’air frais. Le froid glacial m’oppresse les poumons. Mais cela ne me gène pas.
Enfin, j’ouvre les yeux.
La première chose que je vois est la Lune. Immense et impériale. Je crois n’avoir jamais admiré un aussi beau clair de lune. Puis m’apparaissent les étoiles. Un milliard de petits diamants scintillant dans un écrin de velours nocturne. Une nuit magique.
Je scrute les alentours. Je me trouve à la croisée de deux routes. Bien que je sois au beau milieu de nulle part et dans le froid hivernal, je me sens bien. Je tourne lentement sur moi-même. Un décor majestueux se dévoile sous mes yeux. De la neige tout autour de moi. Et un silence apaisant m’envahit. C’est alors que les paroles d’Evelyn, lorsqu’elle nous parlait de sa terre natale, me reviennent en tête. « Aucun endroit, en Alaska, n’échappe à la Déesse Blanche… ». Partout où mes yeux se posent, tout est immaculé.
Sur le bord de la route qui part vers la gauche, je distingue un panneau. Je vais savoir, enfin, où je suis. J’ai du mal à avancer ; j’ai de la neige jusqu’aux chevilles. J’ai l’impression de marcher sur du coton car je n’entends pas le bruit de mes pas sur le sol. Avec ma main, j’enlève la neige du panneau. Heureusement que je porte des gants car je suis obligé de gratter tellement la neige est gelée.
Anchorage…
Je souris. Je me trouve effectivement en Alaska. La ville est à environ 20 miles. Je soupire longuement. Près de trente-deux kilomètres à faire. A pieds, dans la neige et le froid.
C’est alors que j’entends un bruit sourd dans les cieux. Je lève les yeux. Magnifique… J’admire ma première aurore boréale. Le ciel est envahi de vagues multicolores ondulant gracieusement. Tantôt vertes, tantôt virant au violet ou au blanc. La bouche ouverte de béatitude, tel un enfant devant un spectacle de magie. Oui, l’Alaska recèle une part de magie. Je reste un moment immobile la tête en l’air, fasciné par ce délicat ballet. Je ne m’aperçois même pas que le jour se lève. Les premiers rayons de soleil m’aveugleraient presque. Je ferme les yeux et profite de la chaleur matinale qui me caresse le visage.
Crac !
Un immense bruit rompt le silence qui m’environne. Je cherche autour de moi d’où provient ce bruit.
Crac !
La neige fond. D’énormes plaques de glace glissent le long des branches pour venir s’échouer par terre. Déméter s’éveille et la Déesse Blanche bat en retraite. L’herbe verte apparaît grasse et soyeuse. Je suis tenté de m’y allonger et d'y dormir un peu. Il fait de plus en plus chaud. Au point que je ne supporte plus l’épaisseur qui me protégeait du froid. Je décide d’enlever quelques couches de vêtements.
Maintenant la neige a complètement disparu. L’herbe est parsemée de milliers de fleurs aux millions de couleurs. Cet arc-en-ciel floral me rappelle l’Inde. Une douce odeur d’herbe mouillée s’empare de mon nez. Je respire à grandes goulées. Chaque parcelle de mon corps s’imprègne de l’air que je laisse s’y engouffrer. Les rayons du soleil se faisant plus intenses, j’enlève le reste de mes vêtements, pour ne garder que mon jean et un sweet en coton léger. Je n’ai plus froid.
Je ne m’étais pas senti aussi apaisé depuis… mon accident en Afrique. Je profite pleinement de cette nouvelle sérénité.

- Harrisson !
Au loin, j’entends que l’on m’appelle. A l’horizon, sur la route qui mène à Anchorage, je distingue une toute petite silhouette qui vient vers moi. J’avance doucement en sa direction.
- Harrisson ! me crie la petite ombre, qui se met à courir, toujours vers moi.
Inconsciemment, je me mets à accélérer le pas, toujours vers elle. J’ignore pourquoi mais je suis impatient de la retrouver.
- Harrisson… me dit l’enfant en souriant.
Bien que les années – une dizaine d'années - aient passé, je la reconnais immédiatement suite. Je la reconnaîtrai toujours. Elle…
Mon petit ange qui sent toujours et encore la pivoine. Son parfum me chatouille légèrement les narines. Je suis heureux de voir qu’elle est en bonne santé et épanouie. Le cuivre de ses délicates boucles est devenu bronze. Ses cheveux sont beaucoup plus longs aussi, ils lui tombent en cascade dans le bas du dos. Je souris quand je vois son regard azur : un œil vert et l’autre bleu. De minuscules taches de rousseur sont égaillées sur sa peau de porcelaine. Je tends ma main et lui caresse doucement la joue.
Je soupire de bonheur.
- Harrisson. Enfin tu es là ! Comme tu me l’avais promis, s’exclame-t-elle en se jetant dans mes bras. Tu es revenu.
Tout d’abord surpris, je finis par me laisser aller à sa douce étreinte. Et c’est tout naturellement que je referme mes bras sur son petit corps.
Mon Dieu ! J’y suis enfin arrivé. Je suis là. Je suis revenu à temps.
Près d’elle, je me sens bien. Je suis serein et calme. Je n’ai plus peur. Mes cauchemars sont très loin derrière moi. Je suis heureux. Littéralement heureux. Sa seule présence réussit à effacer tous les tourments que je vivais depuis quelques mois.
Une vraie bouffée d’air pur.




Rendez-vous sur Hellocoton !